[jeu] écrit moi une histoire

Nala savait, tout simplement. Le petit bonhomme n'était autre que l'un de ces étranges êtres que l'on nomme différement. Ces êtres qui tressent la crinière si serrée qu'elle reste frisée durant des semaines. Ces êtres maniaques de la propreté. Ces êtres souriants et un brin moqueurs, toujours prêts à fêter. Nala avait affaire à une co-habitation à mi-chemin entre rêve et fardeau, avec ces petits hommes dérangeants mais attachants.

Les lutins d'écurie !! C'était bien cela... et bien sûr c'était ce petit bonhomme arrogant qui avait tressé les crins de ses chevaux les semaines passées, alors que chaque soir Nala s'acharnait à délier les nattes et à lisser les belles crinières. C'était lui encore qui sortait le balai alors que Nala était certaine de l'avoir rangé..lui sans doute aussi qui avait caché ses gants et ses bottes. Ça ne pouvait être que ce petit lutin à l'oeil moqueur qui faisant la fête avec ses amis gardaient les chevaux éveillés trop longtemps. Nala trouvait Muse fatiguée depuis quelques temps.
Nala allait lui dire ses quatre vérités:

(On a pensé la même chose, tous les trois ! )

- Hé oh ! Toi, en bas ! Monte tout de suite ou je te fais venir par les oreilles !
Étrangement, bien que Nala ait crié de toutes ses forces, sa voix semblait absorbée par les murs terreux du lointain terrier. Elle s'y reprit avec plus d'ardeur :
- Hé ! Écoute-moi !
Encore une fois, l'éclat de sa voix, au lieu d'être amplifié et gonlé par l'écho, était tout simplement avalé par les parois.
En bas, le petit lutin souriait de toutes ses dents, agitant la main avec bonne humeur. La flamme s'éteignit en bas, et la scène fût avalée par l'obscurité.
Co-habitation forcée, semblait conclure le petit bonhomme.

Muse s'approcha de Nala l'invitant à remonter sur son dos et à quitter tout cela. Il était temps de rentrer à la maison. La jeune fille s'accrochant à la belle longue crinière se glissa sur le dos de sa fidèle jument. Elle s'y sentit immédiatement en sécurité.
Les deux complices traversèrent le bois au pas. Au loin elles pouvaient apercevoir la maison et l'écurie sous la neige...c'était vraiment beau, tranquille, accueillant. Il ne ventait plus mais de gros flocons tombaient en silence. Nala se sentit profondément heureuse, elle caressa l'épaule de Muse. Leurs traces dans la neige s'effaçaient à mesure, comme si elles n'avaient jamais fait cette étrange promenade.

Je pense que ça conclut super bien cette histoire ! On a des écrivains hors-pair dans la salle !

Farouche, peut-être voudrais-tu lancer la première phrase d'une seconde histoire ?